Mon intérêt

[ Un goût de la poésie ] [ La musique des années 60-70 ] [ Les belles voix ] [ Les musiques mélancoliques ]

      J'ai découvert Jeff Buckley en 1998, par l'intermédiaire d'un ami. Très vite, j'ai apprécié l'album Grace dont je n'arrivais pas à me lasser. Cet intérêt n'a fait que grandir depuis, sans que je ne parvienne à savoir pourquoi j'aimais tant l'œuvre de cet artiste. Ce projet a été l'occasion de me pencher sur mon attrait pour la musique de Jeff Buckley, en plus d'une étude des caractéristiques et inspirations de celle-ci.

Un goût de la poésie

      Je me suis toujours intéressé aux paroles des chansons que j'écoute, qu'elles soient en français ou en anglais. De plus, les textes imagés, métaphoriques, à double sens m'ont toujours attirés : il est intéressant de les analyser pour essayer d'en tirer diverses interprétations.

      Avant de connaître Jeff Buckley, je m'étais déjà penché sur les chansons écrites par Jim Morrisson, chanteur du groupe The Doors et véritable poète des années 70. Du côté français, je tente depuis quelques temps de comprendre les derniers albums d'Alain Bashung, mines d'or du langage imagé et des jeux de mots.

      Avec J.B., j'ai découvert des chansons au sens vague et au langage poétique. Même si certain morceaux sont relativement simples à comprendre, d'autres restent mystérieux, portant des significations multiples dépendantes du contexte.

La musique des années 60-70

      Durant longtemps, j'ai été baigné dans le rock et la pop des années 60 et 70 qu'écoutait mon père. Naturellement, j'ai ainsi découvert de nombreux chanteurs et groupes que j'apprécie beaucoup aujourd'hui : les Rolling Stones, Neil Young, Deep Purple, Pink Floyd, The Doors…

      Je n'ai donc pas été étonné de découvrir que de nombreuses inspirations de Jeff Buckley sont des groupes que j'affectionne particulièrement : The Velvet Underground, Led Zeppelin… Dans un genre différent, j'apprécie le jazz de Miles Davis, autre influence majeure de Jeff.

      Dans la musique de Buckley, on retrouve sous la forme d'un patchwork toutes ces origines musicales. Le résultat m'évoque successivement chacun des artistes cités, me replongeant souvent quelques années en arrière…


Les belles voix

      A mon avis, l'élément déterminant du succès d'un groupe est la qualité de la voix du chanteur ou de la chanteuse, car c'est l'instrument central, porteur des paroles et du sens de la chanson. Auparavant, je pensais que les voix féminines étaient inégalables en termes de beauté, car bien plus douces et pénétrantes que les voix masculines. Mon goût s'est alors porté en particulier sur les chants traditionnels irlandais, puis sur du rock récent, avec la voix de Dolores O'Riordan, chanteuse du groupe The Cranberries.

      La voix de Jeff Buckley m'a fait un choc : il était capable de monter très haut dans les aigus, s'approchant du chant d'une femme. Récemment, j'ai également trouvé des chanteurs aux voix quasi-féminines, comme Matthew Bellamy du groupe anglais Muse. Là encore, je n'ai pas été surpris d'apprendre que cet artiste avait comme modèle le défunt Jeff Buckley…

Les musiques mélancoliques

      Les thèmes tristes m'attirent dans la chanson, comme dans le cinéma. Les plus beaux textes sont souvent issus de la souffrance, du malheur, de la guerre… Je pense que le bonheur ne stimule pas l'écriture autant que les sentiments sombres.

      Ainsi, des artistes comme Alain Bashung, The Cranberries, Damien Saez ou Louise Attaque traitent souvent de la face obscure de l'humanité, en dénonçant l'injustice des guerres sans buts, et la douleur des amours perdus. C'est dans cette dernière catégorie que je classerais Jeff Buckley.

      Son atout est de narrer ses histoires sur divers styles musicaux, soit lents, soit véhéments. Sa force réside dans ces changements de rythmes, qui donnent du souffle à son œuvre.

      Tous ces éléments m'ont permis d'entrer à l'intérieur des chansons de J.B. Son but a été accompli : je me suis à mon tour approprié ses chansons, en y mettant mes souvenirs. De plus, je suis devenu " physiquement " dépendant de ses morceaux, tout comme il l'était de ses nombreux modèles.

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